Depuis plusieurs années, les syndicats du groupe Orange revendiquent l'égalité de traitement, en matière de complémentaire santé, entre les salariés de droit privé et les fonctionnaires. Les premiers disposent d'un régime collectif intéressant, tandis que les seconds, comme les autres fonctionnaires, doivent s'assurer individuellement.
Après avoir longtemps eu du mal à obtenir l'ouverture d'une discussion à ce sujet, les représentants des salariés avaient réussi à se faire entendre l'an passé. A cette occasion, la direction avait concédé le versement aux fonctionnaires d'une prime de 300 euros en 2015, puis de 450 euros en 2016, destinée à les aider à financer leur mutuelle. Mais les syndicats ne comptaient pas en rester là et continuaient à demander l'intégration des fonctionnaires au régime collectif de l'entreprise.
Il est désormais tout à fait possible qu'ils remportent prochainement une victoire dans ce domaine. A la fin du mois de janvier 2016, dans le cadre de l'examen par le Sénat du projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires, un amendement (article 24 BA) a été voté afin de permettre à France Télécom/Orange de mettre en place le même type de régime santé collectif que celui qui existe à la Poste.
Se félicitant dans les revues internes du groupe d'avoir largement contribué à l'adoption de cet amendement, le PDG d'Orange a en outre assuré que des négociations seraient bientôt ouvertes avec les syndicats au sujet de la complémentaire santé des fonctionnaires. Tout ne semble désormais plus dépendre que de l'adoption ou non de l'amendement 24 BA.